TDPM : la dysphorie prémenstruelle, qu’est-ce que c’est ?
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une forme sévère du syndrome prémenstruel (SPM) avec au premier plan des symptômes psychiques, il est classé en tant que trouble sévère de l’humeur dans le manuel de référence édité par l’Association Américaine de Psychiatrie, appelé le DSM-5*.
Le TDPM est caractérisé par des symptômes émotionnels, comprenant irritabilité, dépression, anxiété, pensées suicidaires. Ces symptômes sont similaires à ceux de la dépression. Ils surviennent durant la 2ème partie du cycle menstruel pendant la phase lutéale et cesse pendant et après les règles.
Plus rare que le SPM, il touche 3 à 8% de la population féminine1. Seule une femme sur huit consultant pour un SPM présenterait un TDPM selon les critères du DSM-IV2.
Mais alors comment reconnaitre le TPDM ?
Le diagnostic du TPDM est complexe. Les symptômes doivent être enregistrés à minima pendant deux mois par la patiente. Les médecins tentent alors d’établir un diagnostic. 5 symptômes minimums sont nécessaires pour diagnostiquer le TPDM parmi lesquels :
Les symptômes doivent inclure au moins l’un des éléments suivants :
- Humeurs changeantes
- Irritabilité, colère, conflits avec son entourage
- Déprime sévère
- Anxiété, nervosité
Les symptômes doivent également inclure au moins l’un des éléments suivants :
- Diminution de l’intérêt pour les activités habituelles
- Difficulté à se concentrer
- Fatigue
- Changements notables dans l’appétit, boulimie
- Problèmes de sommeil (difficultés à s’endormir, à rester endormie ou sommeil excessif)
- Sentiment d’être débordée
- Symptômes physiques du SPM tel que sensibilité des seins
De plus, les symptômes doivent avoir eu lieu pendant la majeure partie des 12 derniers mois, et ils doivent être assez graves pour interférer avec les activités et les fonctions quotidiennes.
* Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders , traduit en français par Manuel de diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques.
Sources :
- Yonkers et al., 2008.
- Mimoun S.Traité de gynécologie-obstétrique psychosomatique. Paris : Masson, 1999.