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PresseLes femmes et la contraception : quand certaines idées reçues persistent

Les femmes et la contraception : quand certaines idées reçues persistent

Paris, le 20 Septembre 2019 – La contraception change, et avec elle ses usages, ses représentations, ses comportements. Alors que la crise de la pilule de 2012 – 2013 semble dessiner les contours d’une évolution sur le long terme, que pensent les Françaises de leur contraception en 2019 ? Le Laboratoire CCD, en partenariat avec Opinion Way a mené l’enquête dans le cadre de l’étude « les Françaises et la contraception » (1), afin de comprendre et d’analyser leur perception. Entre évolutions et persistance d’idées reçues, cette étude fait le point à l’occasion de la Journée Mondiale de la Contraception 2019.

Les Françaises sont attachées à la contraception et relativement bien informées en la matière

Les Françaises sont convaincues des effets positifs de la contraception pour la femme et sa place dans la société: 94% d’entre elles sont d’accord avec l’idée que la contraception permet aux femmes de disposer plus librement de leurs corps, 91% qu’elle permet de s’épanouir dans sa vie de femme, et 78% qu’elle contribue à plus d’égalité entre les hommes et les femmes.

Concernant l’accès à la contraception, 97% des Françaises estiment que les femmes ont aujourd’hui plus de choix en matière de contraception que par le passé, 93% sont d’accord avec l’idée qu’elle est facile d’accès en France, et 82% qu’elles sont bien informées sur la contraception.

Si 64% des femmes déclarent que la contraception est une affaire personnelle qui ne regarde que la femme au niveau individuel, 95% estiment toutefois qu’il s’agit d’un sujet important dont il faut discuter en couple.

 

Le mode de vie est déterminant dans le choix de la méthode de contraception, mais l’avis du médecin compte aussi

45% des femmes ont choisi leur méthode de contraception actuelle avant tout car elle est adaptée à leur mode de vie. Les femmes veulent en priorité de la simplicité dans leur mode de contraception, et qu’il soit le moins contraignant possible. Cette considération prévaut sur l’efficacité perçue des méthodes disponibles.

Toutefois, l’avis du médecin reste très important, puisque 39% des femmes ont choisi leur mode de contraception car il leur a été conseillé par leur médecin.

Le gynécologue reste l’interlocuteur privilégié pour choisir une méthode de contraception (65%), suivi par le médecin traitant (31%). A côté de ces professionnels de santé, 18% des Françaises déclarent s’être tournées en priorité vers leur mère afin de choisir leur contraception, suivie par les amies (14%), démontrant l’importance du rôle de conseil de l’entourage féminin.

Le gynécologue occupe plus d’importance chez les femmes plus âgées : 76% des femmes âgées de 35 ans et plus indiquent s’être tournées vers leur gynécologue, contre 55% des femmes plus jeunes.

Les plus jeunes ont également utilisé davantage internet pour choisir leur mode de contraception : 17% des jeunes femmes âgées de moins de 35 ans contre 1% seulement de leurs aînées.

Certaines idées reçues ont encore la vie dure

Certains préjugés persistent cependant au sujet des moyens de contraception : 36% des Françaises pensent que le DIU (stérilet) ne peut être utilisé que par des femmes ayant déjà eu des enfants, démontrant ainsi la persistance de cette idée reçue sur ce dispositif, qui est tout aussi utilisable par des nullipares.

Ce préjugé est particulièrement marqué chez les femmes plus âgées, reflet des débats récents sur la question et l’évolution des pratiques et des prescriptions des médecins, de plus en plus nombreux à pratiquer la pose de DIU pour les femmes nullipares (42% des femmes âgées de 50 ans et plus).

Autre idée reçue : l’utilisation prolongée d’une pilule contraceptive ou d’un DIU diminue la fertilité (respectivement 43% et 31% estiment que cela est vrai). Les risques potentiels de la pilule contraceptive restent également méconnus : 35% ignorent qu’elle peut augmenter les risques de cancer du sein. De la même manière, 31% pensent qu’une pilule du lendemain peut interrompre une grossesse en cours.

Enfin concernant le système de santé en lui-même, certaines modalités restent méconnues : 30% des femmes pensent qu’il n’est pas possible d’obtenir un moyen de contraception gratuit même en étant majeure, 29% pensent que les sages-femmes ne sont pas qualifiées pour prescrire un moyen de contraception.

La peur des effets secondaires sur la santé est davantage un motif de non-utilisation de la contraception chez les plus jeunes : 21% des femmes âgées de moins de 35 ans contre 17% de celles âgées de 35 ans et plus.

Le stérilet au cuivre, de plus en plus utilisé est perçu comme plus efficace que les autres méthodes de contraception, mais garde encore quelques freins à l’usage

Le baromètre « Les Françaises et la contraception » publié en 2017 par Santé Publique France révélait que si la pilule restait le moyen de contraception le plus utilisé, elle reculait nettement chez les femmes de 20 – 29 ans, au profit notamment des DIU(2). Certains freins subsistent sur le recours au stérilet : les Françaises pensent que le principal est d’être mal à l’aise avec l’idée d’un corps étranger disposé dans l’utérus (55%). Vient ensuite la peur de la douleur lors de la pose (52%) et la peur d’une gêne lors des rapports sexuels (48%).

Pour 29% des femmes, le fait de penser que le DIU est réservé aux femmes ayant eu des enfants peut également être un obstacle à son utilisation.

« Cette étude vient démontrer l’attachement des Françaises à leur contraception. Mais elle révèle aussi de manière marquante une certaine méconnaissance sur certains sujets et la persistance de diverses représentations faussées, notamment sur les DIU qui constituent un mode de contraception ouvert à toutes les femmes. Les Françaises n’ont jamais eu autant de choix en matière de contraception. Il nous appartient de leur apporter les repères nécessaires, afin qu’elles puissent, sous les conseils avisés de leur gynécologue, faire le meilleur choix pour elles » explique Florence Vullierme, Directrice Générale du Laboratoire CCD.

Pour le Docteur Thierry Harvey, gynécologue obstétricien, « les femmes ont une vision de la contraception parfois encore influencée par certaines d’idées préconçues qui perturbent leur capacité à prendre les bonnes décisions pour elles-mêmes. Cette méconnaissance relative est le résultat d’une combinaison de facteurs mêlant à la fois, les discussions sur les réseaux sociaux et des certitudes fondées sur des croyances persistantes mais souvent biaisées. »

A propos du Laboratoire CCD : Laboratoire familial français, CCD innove pour la santé des femmes depuis plus de 50 ans, en France et à l’International dans les domaines de la contraception, l’assistance médicale à la procréation, la maternité et la ménopause. www.laboratoire-ccd.fr

Laboratoire CCD
48, rue des Petites-Écuries. 75010 Paris
Tél : 01 44 95 14 95
E-mail : infomed@ccdlab.com

Contact presse :  

digital@ccdlab.com

(1) Enquête d’opinion CCD/Opinion Way « Les Françaises et la contraception », réalisée du 19 au 23 août 2016, auprès 1 003 femmes âgées de 15 ans et plus.
(2) Santé Publique France « Baromètre Santé 2016 sur les pratiques contraceptives des femmes et leurs évolutions depuis 2010 ».

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